« Un montant de $ 51 millions sera nécessaire pour construire 550 habitats, les bureaux publics et faire fonctionner les institutions de services publics dans la nouvelle ville de Fonds-Verettes (75 km de Port-au-Prince). »
C'est ce qu'a expliqué Garry Coquillo lors de la présentation, vendredi au ministère de l'Intérieur, d'un projet de relocalisation de cette localité, ravagée par les pluies torrentielles du 23 mai 2004. Fonds-Verrettes, avec ses 45 000 habitants vivant dans la précarité, attend désespérément l'action gouvernementale.
Le document 1500 pages, qui inclut les appels d'offres, a été finalisé par 80 experts haïtiens. Il envisage la gestion de tous les aspects de la vie communautaire. De la construction de 5 écoles à celle de la mairie locale, en passant par le fonctionnement 24 heures par jour des services électrique, téléphonique et d'eau potable.
Les experts, représentés par un panel 6 personnes, ont souligné que les travaux de reprofilage des 4 ravins qui contourent la ville devaient être lancés depuis janvier pour prévenir d'autres catastrophes durant les prochaines saisons pluvieuses.
Au moins 1200 personnes ont péri dans la région du sud-est d'Haïti, notamment à Fonds-Verrettes, ravagée, après les pluies torrentielles de mai 2004. Pour l'ingénieur Frantz Thierry Pressoir, le projet élaboré pourra répondre à cette urgence et « fait la fierté de tous les Haïtiens. »
« La nouvelle ville de Fonds-Verrettes sera située sur une colline ayant 60 mètres d'altitude de plus de la ville dévastée », a fait remarquer M. Pressoir, assurant qu'il n'y aura plus de risque de catastrophe naturelle pour la population. Des témoignages de rescapés soutiennent que celle-ci reste traumatisée par la pluie.
Le projet pilote de reconstruction de Fonds-Verrettes prévoit outre le reprofilage des ravins, la déviation des routes et la réhabilitation de l'environnement complètement ravagé par la déforestation.
Les spécialistes ont estimé que l'Etat pouvait rentrer plus de $ 2 millions par an grâce au fisc. Ils ont envisagé un large développement de l'écotourisme dans la région, en raison de la proximité de la nouvelle ville, o=F9 vivront en majorité des paysans, avec la Forêt des Pins et Malpasse, située à une quarantaine de kilomètres à l'est de capitale et à 21 kilomètres au nord de Fonds-Verrettes.
Le ministre de l'Environnement, Yves André Wainright, qui a assisté à la présentation du projet, s'est félicité de l'aboutissement des premiers travaux initiés par la commission interministérielle instituée après l'inondation.
Son collègue de l'Intérieur Georges Moïse, maître d'ouvrage, a promis que le gouvernement mettrait tout en oeuvre pour créer une ville moderne avec de nouvelles maisons.
CRA/JEC